Guerre et paix avec Emmanuelle Bertrand, artiste en résidence Johannes Brahms Ouverture tragique op. 81 Edward Elgar Concerto pour violoncelle en mi mineur op. 85 Sergueï Prokofiev Roméo et Juliette
L’Ouverture « qui pleure » C’est ainsi que Johannes Brahms décrivait cette partition orchestrale d’un seul tenant et qui vous plaque au fond de votre siège dès ses premiers accords et qui ne vous lâche plus jusqu’aux derniers instants. Composée en 1880, cette partition est le pendant de l’Ouverture pour une fête académique (1881), « qui rit » selon Brahms. Celle-ci a beau être grave, tragique et labyrinthique, elle cache également en son cœur des passages plus dansants et souriants. Une ouverture diversifiée qui est aussi une sublime introduction à l’art de Brahms
Un concerto au sortir de la guerre Le retour à la vie après la maladie et la guerre. C’est ainsi que l’on peut entendre l’une des œuvres les plus populaires d’Edward Elgar. Une partition virtuose qu’il compose après une période de désert artistique liée à la Première Guerre Mondiale et qui lui permet d’assurer un peu plus sa place de premier compositeur anglais du siècle dernier. Créé en grande pompe le 26 octobre 1919 à Londres, cette dernière grande œuvre d’Edward Elgar est une marche de plus vers le Saint Graal des musiciens britanniques : le poste de Master of King’s Music auquel Edward Elgar accède en 1924.
La plus belle histoire d’amour de l’histoire de la musique « Deux maisons toutes deux égales en dignité (Dans la belle Vérone où nous plaçons la scène) Pour d’anciennes rancœurs se déchirent à nouveau » Ces vers inaugurent l’une des plus belles histoires d’amour jamais écrite à savoir, la tragédie Roméo et Juliette (1597) de William Shakespeare. Trois siècles et demi plus tard, en 1936, Sergueï Prokofiev nous livre sa propre lecture décapante des amants de Vérone, un ballet sans paroles et composé d’une myriade de danses et de thèmes cultes comme celui implacable de la Danse des chevaliers (popularisé par une célèbre pub de parfum), de Frère Laurent ou de la mort de Tybalt, un tourbillon fantasque dont on ne se remet jamais totalement !